Après le refus par le tribunal de commerce des 2 - timides -
offres de reprise restantes pour quelques magasins de la chaîne, l’issue est
maintenant quasi inéluctable et la liquidation de la chaîne devrait intervenir
dans les prochains jours.
Rien n’y aura donc fait, ni la mobilisation , aussi rituelle
que vaine, des salariés ; ni le soutien affiché par certains artistes, qui
au-delà du mouvement de sympathie ne mène pas à grand-chose ; ni le vague
et confus projet de « souk culturel » de Patrick Zelnick, qui n’a pas
dû passer le 1er round du calcul de rentabilité sur une feuille
Excel.
On aura donc surtout retenu de cette période les scènes de
quasi émeute urbaine des derniers jours d’exploitation des magasins, quand une
remise générale de 50% a été accordée sur l’ensemble des articles, y compris
électroniques ; ce qui ne manque pas de laisser rêveur sur les discours d’attachement
des clients à l’enseigne, de l’importance de la qualité de la relation en
magasin et autres fadaises. Amazon et ses consorts, n’en déplaise à Aurélie
Filipetti, ont de beaux jours devant eux (cf la vidéo édifiante ci dessous).
On ne peut que s’étonner cependant du refus de reprise du
tribunal de commerce des offres restantes, car même sans connaître les détails
du dossier, la proposition de Cultura pour Avignon et de Vivarte pour certains
autres emplacements ne paraissaient pas absurdes. Peut-être les conditions
mises par les repreneurs sont-elles apparues comme exorbitantes ? Ou que
finalement les représentants des salariés ont préféré un PSE en bonne et due
forme ?
Sur le fond, on ne pourra quand même que se demander pourquoi, sur
des formats a priori équivalents ou du moins modifiables pour l’être, Cultura
se développe, le Furet du Nord ouvre des points de vente, la FNAC lance des
modèles de petite taille en franchise, et que rien n’ait été possible sur la
base du réseau existant et de la marque Virgin. C’est vrai qu’il se serait
aussi agi d’un nouveau pari, que la chaîne n’avait peut-être plus les moyens de
financer, plombée par ses déficits antérieurs.
Il nous restera à suivre, pendant au moins quelques jours, le désormais incontournable épisode de la "SCOP de licenciés que personne ne veut financer malgré les promesses"; cette fois ce sera à Marseille. On connaît la fin.
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